All things

Titre : All things
Auteur : valérie
email : valeriec2@wanadoo.fr
Vignette, MSR. PG 13
Spoiler : VOIR TITRE !!!!
Avertissement : Noromos s’abstenir ! Note : à vos feedbacks !! C’est un ordre -:)))
Bonne lecture à tous.

Le vent soufflait avec une force nouvelle. La fenêtre entrouverte battait sous la violence des rafales. Quelques gouttes de pluie tapèrent sur le bureau et imbibèrent doucement les documents que le vent avait déplacé. Soudain le ciel fut déchiré par un éclair blanc et les grondements du tonnerre éclatèrent à peine quelques secondes plus tard.

Scully s’éveilla en sursaut, désorientée. Son coeur battait la chamade, et elle reprit peu à peu conscience de l’endroit où elle se trouvait. L’appartement de Mulder. Ils étaient rentrés chez lui hier soir, avaient dîné sur la table basse du salon, puis avaient partagé un moment de détente devant une tasse de thé. Elle lui avait raconté les deux jours passés sans lui, puis... le vide. Elle avait dû s’endormir sur le canapé.

Son cou et son dos la faisaient souffrir. Comment Mulder avait-il pu passer tant de nuits à dormir là ? Elle se redressa doucement et frotta sa nuque endolorie. Le vent s’engouffrait maintenant dans la pièce et la fit frissonner. Elle se leva et ferma le battant, puis son regard se porta sur les feuillets détrempés, couverts d’une écriture régulière et serrée. Un sourire se déposa sur ses lèvres. Mulder n’écrivait donc pas tout sur son ordinateur...

Elle se dirigea doucement à travers l’appartement silencieux et simplement éclairé par la lueur de l’aquarium où nageaient quelques poissons rescapés par miracle. Elle se planta devant le réfrigérateur, et lut avec amusement les différentes petites notes accrochées sur la porte : loyer, factures, et sourit en découvrant la photo d’eux deux prise lors d’une soirée où ils avaient dîné ensemble, pour son anniversaire. Ils étaient souriants et détendus, il avait passé son bras autour de ses épaules.

Elle ouvrit la porte du frigo et se servit un verre de thé glacé. Un sentiment étrange la parcourait. Elle était là, en plein milieu d’une nuit d’orage, et elle était bien. Comme si elle était chez elle. Son coeur se mit à battre plus vite, elle posa son verre et se dirigea doucement vers sa chambre, en essayant de ne pas faire craquer le parquet de chêne. La porte était ouverte. Les volets vénitiens claquaient contre la vitre sous la violence des rafales.

Il était étendu sur le lit, à moitié recouvert par les draps froissés. Elle s’approcha de lui doucement, et l’observa en silence. Son visage était détendu, et une esquisse de sourire se dessinait sur ses lèvres pleines. Ses cheveux étaient en désordre et elle résista à l’envie de repousser les mèches brunes qui collaient à son front. Sa poitrine nue se soulevait lentement au rythme de sa respiration profonde. Elle l’avait vu ainsi tant de fois... à moitié nu. Mais jamais dans ce contexte. Jamais chez lui, abandonné, dormant comme un enfant. C’était toujours dans une situation de crise, dans une chambre d’hôpital ou chez elle après la mort de son père. Plus récemment, elle l’avait regardé dormir après qu’il se soit endormi, exténué par les larmes et la douleur d’avoir perdu sa mère. Son visage n’avait jamais eu cette expression douce et vulnérable, ce tendre masque de bonheur. Elle se mit à genoux par terre, et sa main effleura sa cuisse tiède, remonta doucement vers son épaule nue, vers sa nuque chaude. Elle ferma les yeux et se laissa envahir par les pensées qu’elle avait si longtemps réfrénées.

Un éclair déchira le ciel, illuminant la pièce. Elle ouvrit les yeux et sursauta. Les paupières de Mulder s’étaient ouvertes et son regard plongeait dans le sien. Il lui souriait, à moitié endormi. Elle se redressa hâtivement, essayant de dissimuler le trouble qui l’avait envahi.

- L’orage m’a réveillé.

Sa voix était comme sourde et douce comme du velours. Elle essaya de donner le change en se levant rapidement et se dirigea vers la salle de bains.

- J’allais partir. Essaye de te rendormir.

Elle se regarda dans le miroir et se passa la main dans les cheveux. Ses joues étaient en feu, et son regard brillait trop. Elle inspira profondément et entra à nouveau dans la chambre emplie de l’odeur de Mulder.

Il la regarda lorsque elle entra. Son regard était si profond qu’elle sentit son coeur exploser dans sa poitrine. Il connaissait ses pensées. Il savait ce qu’elle ressentait pour lui. Il lisait son désir dans ses yeux. Elle s’approcha du lit, comme hypnotisée par son regard. Elle plongea dans ses yeux et lut tant d’amour qu’elle en fut bouleversée.

Il tapota le bord du lit doucement.

- Tu ne vas partir d’un temps pareil. Reste là.

C’était une invitation irrésistible. Scully ne pouvait pas se défendre. Elle s’assit doucement près de lui, alors qu’il se redressait. Les draps glissèrent sur lui et découvrirent son torse.

Elle se perdit dans ses yeux. Plus que jamais, leurs regards communiquaient mieux que n’importe quelle parole. Leurs mains se rejoignirent, leurs doigts s’entrelacèrent. De sa main libre, Mulder caressa doucement sa joue, éloignant une mèche de cheveux rebelles, la déposant délicatement derrière son oreille. Ses doigts effleurèrent ses lèvres, et elle sentit une douce chaleur envahir son corps tout entier. Elle ferma les paupières et laissa la sensation la pénétrer, laissant sa nuque partir en arrière. Les doigts de Mulder glissèrent sur sa gorge, à la naissance de son cou. Elle se laissa faire lorsque il frôla à nouveau ses lèvres et elle sentit soudain qu’il était tout près d’elle, sa chaude odeur l’enveloppa et elle posa à son tour sa main sur sa nuque. Leurs respirations se mêlèrent et leurs lèvres se joignirent dans un même élan.

Le baiser du nouvel an n’était qu’une exquise esquisse. Un effleurement timide, une sollicitation polie. Rien de comparable avec le torrent de passion qui les noyait maintenant, les laissant hors d’haleine, le souffle court, le coeur chaviré. Les mains impatientes de Mulder cherchèrent son corps nu et trouvèrent sous ses vêtements l’apaisement qu’il avait si longtemps espéré, dont il avait si souvent rêvé.

***************

Scully se regarda dans le miroir, son regard brillait trop. Elle se passa la main dans les cheveux, remit en place quelques mèches rebelles et sourit à son reflet. Elle pénétra dans la chambre emplie de l’odeur de leur amour, et son regard se porta sur le visage de Mulder. Un petit sourire éclairait son visage endormi, éclairé par la lumière timide du petit matin.

FIN

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