Titre : Cellule n°9
Auteur : Valérie
Spoiler : La vérité.
Résumé : Vous vous demandez peut être comment
Mulder a-til fait pour craquer aussi
rapidement dans la prison militaire ? Voici
mon explication.
Catégorie : MT (+++) NC17. 3ème personne POV.
Disclaimer : Le personnage de Mulder appartient à Chris
Carter et
à la Fox. Je ne fais que lemprunter.
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Je suis un marine. Un soldat. Je navais jusque là
jamais eu
à en avoir honte. Jusquà ce jour où jai compris
que
la cruauté navait pas de limite, où je me suis rendu
compte
que je nétais peut être pas fait pour ce job.
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Jour 1
Les rumeurs vont vite. Jai appris quon nous
amenait un
terroriste, un type qui avait pénétré illégalement dans un
centre stratégique de défense et avait tué lun des
nôtres.
Jimaginais un barbu islamique ou quelque chose de ce genre.
Jai été étonné en voyant arriver un américain pur
race.
Je suis affecté à sa garde. Il a été placé en isolement
dès son arrivée dans une cellule sans commodité ni fenêtre.
Jai eu à peine le temps de le voir avant que le sergent
Devlin ne le foute au trou mais jai pu constater que
lhomme
avait du lui donner du fil à retordre. Devlin semblait furieux
contre lui et ma demandé expressément de ne pas le
laisser
dormir. Toutes les heures, jai donc appuyé sur
linterrupteur
qui diffuse une lumière crue dans la cellule et actionné la
sirène
dalarme un très court instant, jusque le temps pour que
lhomme
se réveille en sursaut.
La privation de sommeil est une méthode efficace pour
briser les prisonniers. Cest une des premières choses que
lon apprend.
Cest la première fois que je la mets en pratique.
Au bout des huit premières heures, Devlin me fait signe
douvrir
la porte de la cellule n°9. Jentre derrière lui, le corps
en alerte.
Pas de quoi sinquiéter. Fox Mulder - cest son nom -
est assis par
terre, le dos contre le mur. Ses yeux sont rougis par le manque
de
sommeil.
Devlin sapproche de lui, la matraque à la main.
A quoi tu penses ?
Son ton est menaçant.
Mulder lui répond après un instant dhésitation, comme
sil cherchait
ses mots.
A trouver un moyen pour sortir de ce trou .
Ce nest manifestement pas la réponse que Devlin attend.
Il le
frappe violemment à lestomac et Mulder se tord aussitôt
de
douleur sur le sol. Nous nous dirigeons vers la porte de la
cellule
et Devlin me lance dun ton sec.
Interdiction de dormir !
Mulder est toujours à terre, grimaçant de douleur.
Je laisse ma place à un autre marine, qui reprend la garde
pour la nuit, avec les mêmes instructions.
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Jour 2
La nuit a été courte. Je reprends ma garde à six heures, et
peu de temps après, Devlin arrive, un petit sourire aux lèvres.
On va samuser un peu avec ce fils de pute.
Je lui ouvre la porte et il se dirige vers Mulder. Il est à
la
même place quhier, à croire quil na pas
bougé depuis la veille.
Une barbe naissante sur les joues, il nous regarde entrer,
impassible. Devlin lui réitère sa question.
A quoi tu penses ?
A mon fils. Et sa mère.
Sa voix est éraillée, sans doute par la soif. Il na
été
autorisé ni à manger, ni à boire depuis hier.
Mauvaise réponse !
Devlin frappe le mur derrière lui et aussitôt après lui
coince la matraque sous la gorge. Mulder essaye de se
défendre et les deux hommes luttent un moment. Je suis
prêt à intervenir mais Devlin prend le dessus et bientôt
Mulder saffaiblit et cesse de lutter. Quand Devlin le
relâche, il porte sa main à son cou, sa poitrine se soulevant
convulsivement. Son regard haineux nous suit quand nous
sortons de la pièce.
Je reprends mon poste et mes tâches fastidieuses. Au bout
de quelques heures, je constate que même la lumière et le
bruit ont mal à le sortir de la torpeur qui semble
lenvahir.Il ne sursaute quà peine quand la
sirène retentit et se
cache faiblement les yeux pour se protéger de lintrusion
lumineuse.
Je fais part de mes remarques à mon sergent et il hoche la
tête, avant de me libérer pour la nuit.
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Jour 3
Quand nous pénétrons dans la cellule le lendemain, une odeur
de pisse nous assaille. Le prisonnier est obligé de se soulager
dans un trou à même le sol, ajoutant à la cruauté de son
traitement une certaine dose dhumiliation. On lui a
apporté
un peu deau et une soupe immonde tard dans la soirée. Le
verre
et le bol traînent à côté de lui, vides.
Il est allongé sur le sol aujourdhui, recroquevillé
sur lui même.La température a chuté cette nuit et il
commence à faire froid
dans la pièce. Quand il perçoit la lumière à travers ses
paupières
gonflées, il sursaute faiblement.
Jai dit interdit de dormir !
Devlin lui assène un coup de pied rageur dans la poitrine.
Mulder
gémit doucement, mais quand Devlin sapproche de lui pour
lui
poser la question, il lui crache au visage.
Je naimerai pas être à sa place, là, tout de suite.
Devlin sessuie lentement les yeux et les lèvres
dun revers de manche,
sans un mot. Mulder est toujours allongé sur le dos, et le
regarde fièrement. Le sergent me fait signe de lui maintenir
les épaules au sol. Je mexécute sans un mot et me place
à la
tête de Mulder. Il ne se débat pas tout de suite. Cest
seulement
quand Devlin lui ôte ses vêtements quil commence à
réagir, tout
en nous lançant des obscénités. Quelques instants plus tard,
il est
nu sur le sol froid, ses vêtements déchirés à côté de lui.
Maintiens le encore un peu. Jai envie de mamuser.
Devlin approche alors la main de ses parties génitales et lui
tord violemment les testicules. Mulder hurle de douleur, avant
de sangloter comme un môme. Nous sortons de la pièce et
avant de fermer la porte, je le vois ramper sur le sol vers un
coin de sa cellule, ses mains crispées contre son bas ventre.
Je commence à trouver que le jeu va un peu trop loin.
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Jour 4
Devlin arrive au petit matin avec un jet deau à la
main. Il
me le tend, et me fait signe douvrir la porte. Il allume la
lumière et nous entrons dans la cellule. Mulder se réveille
en sursaut et tente de cacher sa nudité. Ses yeux sont
injectés de sang mais je peux voir la terreur dans son regard.
Je baisse les yeux, honteux malgré moi de contribuer à ce jeu
cruel. Il se redresse avec peine contre le mur et avec un certain
cran affronte le regard de Devlin.
Tu pus mon salaud. On va te rafraîchir un peu.
Il me fait signe et jouvre le jet deau. Je le
dirige vers
Mulder et je larrose deau glacée. Il essaye de fuir
mais
son corps répond à peine ; il se tourne vers le mur pour
échapper au jet.
Allez vous faire foutre, bande de salauds !
Il hurle son désespoir pendant que leau glacée
gicle sur son corps dénudé. Devlin marrache
le tuyau des mains et le dirige cruellement vers la
tête de Mulder. Il se réfugie dans un coin de la cellule,
et se recroqueville sur lui même, désespéré. Devlin
reste un long moment à lasperger, puis jette le tuyau
à terre et empoigne Mulder par les cheveux. Il respire
de façon saccadée, choqué, ses dents sentrechoquant sous
leffet du froid.
A quoi tu penses ?
Il ne répond pas, grelottant, en état de choc. Devlin le
projette de façon violente contre le mur et du sang
apparaît presque immédiatement. Devlin le relâche et il
saffaisse par terre, à peine conscient, les pupilles
dilatées.
Nous quittons la pièce.
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Jour 5
Je redoute de prendre ma garde. Jai de plus en plus de
mal
à supporter ce que Devlin fait endurer à ce type. Jai
appris
hier soir que cest un ex agent du FBI et je suis révolté
de
participer à cette parodie de justice. Même sil a tué un
marine, il ne mérite pas cela. Il a droit à un procès, comme
nimporte quel criminel. Mais les ordres sont les ordres, et
je nai pas à avoir détats dâme.
Après les violences dhier, je redoute ce que Devlin va
pouvoir imaginer pour le faire parler. Jen viens presque à
espérer quil craque, pour que son calvaire cesse enfin.
Mais
sa résistance semble sans limite.
Quand jouvre la porte de sa cellule au petit matin pour
lui
apporter un peu de nourriture et deau, il est couché sur
le sol,
le corps secoué de tremblements. Ses paupières souvrent
brièvement, et je constate que ses yeux sont vitreux, presque
sans vie.
Je mapproche de lui doucement et il gémit de peur.
Eh mec, il faut que tu manges un peu.
Il déglutit avec difficulté et tente de se redresser, sans
y parvenir. Je le prends par les épaules et ladosse au
mur,
avant de lui tendre le bol de soupe brûlante.
Ses mains tremblent tellement quil a du mal à ne pas
renverser le liquide sur lui. Il finit par se contrôler
et avale la soupe en un clin doeil, avant denglouttir
le verre deau que je lui offre.
Merci.
Sa voix nest quun murmure mais jy perçois
une
réelle gratitude.
Je vous en prie, aidez moi. Contactez le FBI.
Dana Scully ou Walter Skinner. Sil vous plait.
Il y a un tel désespoir dans sa voix que je ne peux
faire autrement que hocher la tête, sans un mot.
Je récupère le verre et le bol et je quitte la cellule,
dérouté. Si ce type a réellement tué un soldat, pourquoi
veut-il que je contacte le FBI ?
Je nai pas le courage après cela de continuer à le
tourmenter et je laisse la cellule dans le noir le reste
de la journée. Après tout, cest le jour de congé de
Devlin. Mulder a le droit lui aussi davoir un peu de
répit.
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Jour 6
Quand Devlin arrive avec à ses côtés le première classe
Caffrey je sais que les choses vont mal tourner pour le
prisonnier. Il a une sale réputation parmi nous. Cest un
type violent et agressif.
Devlin me regarde droit dans les yeux.
Je tinterdis formellement de répéter ce dont tu
vas être témoin aujourdhui, cest compris ? Si
jamais
tu parles, tu es mort.
A vos ordres, sergent.
Je leur ouvre la porte et nous entrons tous les trois
dans la cellule. Mulder est allongé sur le sol, le visage
contre le mur. Ses côtes saillantes ressortent de façon
douloureuse, sa peau livide est marbrée par le froid. Il ne
réagit pas immédiatement, terrassé par le sommeil. Ce
nest
que quand Devlin attrape ses cheveux sales à pleine main
quil se réveille, et ses yeux terrifiés se posent sur moi
dans une muette supplication.
La main toujours fermement ancrée dans ses cheveux, Devlin le
traîne au milieu de la pièce sombre. Mulder tente de se
débattre mais Caffrey limmobilise. Il le retourne sur le
ventre, et sassoit sur sa nuque, ses cuisses puissantes
le maintenant au sol. Mulder hurle quand Devlin force
ses genoux à terre en les écartant sauvagement. Je le
vois avec horreur sortir sa matraque et lenfoncer
brutalement dans le cul de Mulder. Ses hurlements de douleur
résonnent dans la cellule. Du sang coule le long de ses
cuisses. Je ne peux croire que jassiste à ça. Je serre
les poings convulsivement alors que Devlin répète son acte
odieux encore et encore. Les cris de Mulder se sont mués
en gémissements, puis en sanglots.
Devlin et Caffrey se regardent, complices. Ils savent
quils ont gagné. Quand ils finissent par le relâcher, ils
me sourient, cruellement et Devlin pose un doigt sur
mes lèvres.
Tu nas rien vu.
Je sors de la cellule en état de choc. Je ne peux pas
croire que je suis le complice de cet acte barbare.
Les jambes tremblantes, je reprends mon poste, essayant
dignorer les gémissements de détresse qui me parviennent
à travers la porte de la cellule n°9.
Quand quelques heures plus tard je vois arriver Devlin
au bout du couloir, je prie pour quil me relève de mon
poste.
Mais il me demande douvrir la porte et sagenouille
près
de Mulder, qui dans un sursaut de terreur se cache le visage
de ses mains.
Jai dit interdit de dormir !
Mulder hoche la tête, terrorisé davoir à subir les
violences
de mon sergent.
Il lui donne un coup de pied dans la poitrine et lui pose
la question.
A quoi tu penses ?
Mulder répond dune voix faible et je sais quil va
enfin
mettre un terme à son calvaire.
A quoi je devrais penser ?
Que tu es coupable. Tu as commis un crime qui mérite
dêtre
puni. Dis le !
Devlin lève sa matraque, prêt à le frapper.
Je suis coupable. Jai commis un crime qui
mérite un
châtiment exemplaire.
Devlin lui sourit cruellement. Mulder ferme les yeux,
soulagé, tremblant.
Quand je revois Mulder quelques heures plus tard, cest
pour lamener aux douches. Il se met à trembler quand son
regard croise celui de Caffrey et de Devlin qui
lattendent.Ils le jettent sous le flux deau
glacée et frottent son
corps amaigri avec un gant rêche et du savon noir. Sa peau
rougit
et des larmes dhumiliation et de douleur se forment dans
ses yeux. Le produit caustique lui brûle les paupières. A peine
conscient, je laide à se vêtir avec un uniforme orange de
prisonnier
militaire et je le reconduis dans sa cellule.
Ma décision est prise. Avant de le quitter, je
lui murmure à loreille les noms quil ma donné
hier.Il me regarde, étonné, puis me sourit faiblement.
Jespère simplement que justice sera faite.