Auteur : Valérie
Email : valeriec2@wanadoo.fr
Catégorie : MSR
Spoiler : quelque part après Existence
Résumé : Peut être s'étaient ils revus finalement...
Une nuit à New York
Elle avait reçu la lettre quelle attendait des semaines, et les quelques mots quelle contenait lui avait fait battre le coeur à la chamade..
Dans une frénésie sans pareille, elle avait organisée la garde son fils, posé un congé auprès du service du personnel, et souri à sa mère quand celle ci lui avait posé des questions.
Elle souriait encore dans lavion qui la menait à destination, elle souriait, toutes les angoisses des dernières semaines oubliées, toutes les peurs, toutes les interrogations envolées;
Dans le ciel sans nuage que traversait lavion qui la menait vers le bonheur, elle lisait et chérissait ces quelques mots :
Dans trois jours à New York, devant les calèches de Central Park, je tattends au lever du soleil.
La lettre nétait pas signée, mais elle avait instantanément reconnu lécriture familière un peu confuse, à la limite de la lisibilité, mais quelle avait appris à déchiffrer au cours des années;
Elle sétait préparée comme une collégienne à son premier rendez-vous, avait pris le temps de choisir ses vêtements, sétait longuement regardée dans le miroir, admirant avec fierté son corps qui avait repris son apparence davant grossesse.
Elle était partie sans bagage, avec un simple sac contenant quelques affaires essentielles. Elle ne voulait pas sembarrasser de futilité, elle voulait vivre le moment à cent pour cent, sans contrainte, insouciante et libre.
Elle avait sauté dans un taxi à laéroport, remercié le chauffeur avec un généreux pourboire, et attendait, frémissante, à lendroit indiqué.
Les calèches de bois verni, immobiles et recouvertes dun blanc manteau de neige, formaient un tableau désuet, contrastant étonnamment avec la modernité des buildings en arrière plan.
Lair était glacé, et Central Park commençait à recevoir ses premiers visiteurs, sportifs ou simples promeneurs, touristes matinaux, marginaux et sans abri.
Elle regardait avec avidité chaque visage, chaque silhouette, espérant à chaque minute reconnaître celui quelle attendait.
Et soudain, alors que le soleil se levait sur lhorizon brumeux, au détour dune allée, elle le vit apparaître, courant à petites foulées à travers les arbres majestueux.
Il ralentit sa course et elle savoura le luxe de lobserver avant quil ne la voit, admirant son corps mince, ses cheveux dun brun chaud qui brillaient dans la lumière froide du matin. Il était vêtu dun coupe vent bleu marine et dun jogging assorti, il se fondait parmi les autres mais elle ne voyait que lui, elle distinguait son visage, ses yeux qui la cherchaient du regard.
Ses traits nobles silluminèrent lorsque il la vit et il sapprocha doucement delle. Ils firent ensemble les quelques pas qui les séparaient lun de lautre et ils senlacèrent enfin, inondés de bonheur de se retrouver.
Blotti contre lui, elle le respira à pleins poumons, retrouva des sensations quelle avait eu peur doublier, se délectant de sa chaude odeur.
- Mulder...
- Scully...
En un seul mot prononcé, ils se disaient tout leur amour, toutes leurs attentes, tous leurs espoirs. Les yeux brillants de bonheur, leurs lèvres se trouvèrent et se mêlèrent, et leurs coeurs se mirent à battre à lunisson.
Ils ne formaient quun seul être, pierres dispersées à nouveau réunies, oubliant les longues semaines de solitude et de doute.
Ils restèrent longtemps ainsi, isolés du reste du monde,
lun contre lautre, les yeux dans les yeux.
Ils se mirent à rire, heureux comme des adolescents, unis par un
bonheur simple, essentiel.
Comme le désert attendant la pluie, ils se rassasièrent lun de lautre ; puis ils séloignèrent la main dans la main, parmi les passants qui les ignoraient.
La journée sécoula comme un rêve ; ils savourèrent chaque minute, ignorant volontairement que chaque seconde écoulée les rapprochait inexorablement de lheure de la séparation. Ils ne parlèrent pas de choses graves, prenant ce rendez-vous comme une parenthèse dans leurs vies tourmentées.
A la tombée du jour, il la conduisit dans sa chambre dhôtel, où ils firent lamour timidement, lentement, passionnément, comme la première fois et comme si cétait la dernière fois.
Le petit matin blême les trouva enlacés, et lorsque elle ouvrit les yeux, elle se plongea dans son regard triste et elle sut que lheure était venue.
Elle ne lui demanda pas où et quand ils pourraient à nouveau se revoir, elle savait quil navait pas de réponse. Mais dans ses yeux aux reflets changeants, elle lut que dautres moments les attendaient.
FIN